LE GRAND MÉNAGE DU PRINTEMPS
INITIATION À L’AYURVÉDA ET OUTILS POUR PROFITER DU CONFINEMENT
En cette période plus que particulière, même innommable, on a eu envie de vous offrir en ligne l’atelier qui a dû être annulé pour en faire profiter les nombreuses personnes qui s’étaient, ou qui voulaient s’y inscrire.
Ce sera un outil de référence pour vous aider à comprendre un peu mieux cette science fascinante et peut-être intégrer un peu plus de prévention dans votre vie afin de vous donner accès, un pas à la fois, à une santé globale.
Évidemment, tout ce qui est dans ce document représente des mesures de prévention, des façons de prendre soin de soi au quotidien ET NON UNE MÉDECINE d’INTERVENTION.
QU’EST-CE QUE L’AYURVÉDA?
Ayur : science, connaissance, vérité
Véda : vie
Qualifiée à la fois d’art et de science, l’Ayurvéda désigne l’ensemble des pratiques thérapeutiques élaborées, accumulées et transmises au fil des siècles dans le sous-continent indien. C’est un système de santé holistique qui synthétise l’ensemble des pratiques élaborées en Inde depuis des millénaires.
L’ayurvéda vise à une meilleure santé physique et un meilleur développement émotif, intellectuel et spirituel.
Elle permet de vivre selon son métabolisme propre (non-relatif) avec la connaissance du relatif : santé et environnement.
Son but est d’éliminer, prévenir et maintenir le corps, l’intellect, les émotions et l’environnement libres d’impuretés, pour ainsi permettre à la vie de prendre de l’expansion et de diminuer la souffrance.
« La personne en bonne santé est celle dont les humeurs, les tissus, l’appétit et l’élimination sont équilibrés et dont l’esprit, le corps et l’âme sont emplis de félicité » Sushruta Samhita, Sutrasthana, chapitre 15, sloka 10
Toute la compréhension de base s’appuie sur LES 5 ÉLÉMENTS qui nous entourent et le regroupement de ces derniers en trois structures, qualités ou concepts qui sont LES TROIS DOSHAS.
Ce sont trois « gérants » intelligents qui proviennent du Prâna (énergie vitale).
Ils sont en nous et autour de nous.
Ils sont tous les trois intimement liés pour permettre à la vie de prendre de l’expansion et de diminuer la souffrance, tout dépendant de leur équilibre.
Nous arrivons dans cette vie avec une identité unique et un dosage de ces trois constitutions, elles commencent tout de suite à devenir changeantes.
L’observation et la connaissance nous permettent de revenir toujours le plus près possible de cette nature propre, et ce, en se servant de notre énergie créatrice.
Pour cet atelier, on va se concentrer sur le dosha KAPHA qui est prédominant au printemps, mais aussi VATA, qui est quand même un peu présent à cause du changement de saison et de nos habitudes qui sont chamboulées.
En ayurvéda, on dit que, pendant l’hiver, Kapha s’accumule et il culmine au printemps. Kapha est le dosha qui régit les éléments de la terre et de l’eau. Il est associé à différentes qualités (gunas) : lourdeur, stabilité, froideur, lenteur, douceur, onctuosité.
Kapha est le principe de préservation, de protection et de stabilité. Dans le corps physique, il procure de la force et de l’endurance tant au niveau physique que mental. Il protège le squelette et maintient la structure en place. Il se manifeste sous forme de liquides et de corps gras (lubrification, mucus, etc.). Kapha, c’est aussi l’attachement à la vie et le désir d’être relié les uns aux autres.
En équilibre, Kapha est doté d’une grande solidité physique et intérieure, ce qui lui procure une grande force pour passer au travers des épreuves de la vie. Patiente, aimante, joyeuse, fiable, dotée d’un système immunitaire fort, on peut toujours compter sur une personnalité Kapha.
Au printemps, la nature reprend vie, la sève remonte comme notre énergie qui suit ce mouvement. La nature fleurit, nous assistons à l’éclosion des bourgeons et les puissants rayons du soleil nous rappellent que tout comme la nature, nous sortons d’une longue période intérieure de dormance. Une forme d’hibernation quoi! Évidemment, cette année, cette hibernation aurait peut-être envie de continuer. Avec l’agitation mentale, on peut avoir la sensation que les batteries sont à plat, mais il y a certainement aussi les toxines accumulées durant l’hiver qui sont en cause dans ce manque d’énergie. Le passage de l’hiver au printemps n’est pas toujours de tout repos et encore plus cette année.
Équilibrer Kapha est particulièrement important au printemps car Kapha s’accumule l’hiver. On mange plus lourd, on est plus intérieur et on a tendance à plus dormir et « cocooner ». C’est cette accumulation qui est à la source des maladies et déséquilibres une fois le printemps arrivé.
Au début du printemps, on peut se sentir lourd, engourdi, plus lent physiquement et mentalement. Le soleil favorise la fonte des neiges tout comme le froid qui s’est accumulé durant l’hiver se liquéfie et s’écoule. On assiste à l’éclosion des rhumes (parce qu’il n’y a pas que la COVID-19), des refroidissements, de la goutte au nez et des allergies :) Il faut donc, oui, écouter son corps et se reposer, mais pas à outrance pour ne pas tomber en déséquilibre. Ces toxines accumulées ont besoin de mouvement et de circulation pour trouver la porte de sortie de notre corps! On évitera ainsi la vulnérabilité aux rhumes, allergies, surplus de poids, fatigue printanière et dépression.
La présence de cette lourdeur dans les systèmes est différente pour chacun de nous. Elle se manifeste de plusieurs façons et à des degrés très différents. La présence de Kapha dans le corps peut donc se traduire comme suit:
Tristesse, peine, mélancolie, dépression, repli sur soi
Démangeaisons légères, inconforts
Fatigue, lourdeur, engourdissements, excès de sommeil
Digestion lente, lourdeur après les repas
Élimination lente
Abondance de mucus, allergies
Extrémités froides
Salivation excessive, nausées
Coloration blanchâtre et brouillée du mucus et de l’urine
Surplus de poids, obésité
Œdèmes, rétention d’eau, cellulite
Procrastination et résistance au changement
Attachement excessif
Est-ce que vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre de ces qualités ? Ça peut être très évident ou très léger. Ça nous indique donc à quelle intensité on a besoin de faire une routine de nettoyage et d’augmenter l’activité.
Allez hop ! On se met en branle de manière progressive pour ne pas bousculer la stabilité de Kapha :)
OUI MAIS ON FAIT ÇA COMMENT?
voici 6 grands secteurs de notre vie qui peuvent participer à cet allègement printanier.
En vérité, il n’est rien en ce monde d’aussi purifiant que la connaissance.
Bhagavad gita, chap 5, verset 38
Bon printemps! Et je prie pour que nous soyons libres, heureux, heureuses et libérés de toutes les racines de la souffrance…
Merci à mes deux Mentors pour toutes ces connaissances, Julie Corbeil et Lyne St-Roch. Et surtout à Mélodie qui a écrit les sections digestion, alimentation et plantes et qui m’a relue pour que je ne dise pas n’importe quoi ;)
Line
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